Conseil

L'amiante

05/01/2015

L’amiante a été très largement utilisée depuis la seconde guerre mondiale. Interdite en 1998 à cause de ses risques pour la santé, on la trouve néanmoins encore dans de nombreuses habitations.

Pas toujours dangereuse, mais parfois redoutable, le candidat acquéreur d’un bien immobilier veillera à s’assurer, en bon père de famille, que le bien convoité ne représente pas un danger pour la santé de sa famille. Voici quelques conseils…

L’amiante : comment la reconnaître ?

L’amiante est économique, solide, durable, isolante et résistante au feu. Par conséquent, elle a longtemps envahi nos maisons avant que des mesures strictes soient enfin adoptées.

Le matériau se retrouve principalement sous deux formes : friable ou non friable.

L’amiante non friable se retrouve dans les ardoises des toits, dans les plaques ondulées (type Eternit), dans les dalles de carrelage, les plaques de sous-toitures, les appuis de fenêtre en imitation marbre, dans les gouttières et certains bacs à fleurs.

L’amiante friable était surtout utilisée pour l’isolation des conduits de chauffage.

Quels sont ses effets sur la santé ?

Les fibres qui se dégagent de l’amiante pénètrent très profondément dans les poumons et causent différentes maladies respiratoires, souvent fatales : l’asbestose, le cancer des poumons, et le mésothéliome, un cancer de la plèvre ou du péritoine, particulièrement agressif.

Les effets d’une exposition à l’amiante ne se révèlent que longtemps plus tard : il se passe parfois 40 ans avant l’apparition des premiers symptômes.

A quoi être attentif si je souhaite acheter un bien ?

Si le bien a été construit après 1998, soyez rassurés : il n’y a aucun risque de présence d’amiante.

C’est pour les constructions antérieures à cette date que le problème se pose.

À la différence de la France, il n’existe pas encore en Belgique de diagnostic d’amiante obligatoire avant de mettre un bien en vente. Tout repose donc sur votre vigilance et sur la bonne foi du vendeur. En outre, ne comptez pas trop sur un recours pour vice caché si la présence d’amiante est limitée et si celle-ci est encore en bon état. Dans ce cas, vous devrez vous résoudre à vous en accommoder ou procéder à son élimination à vos frais.

L’amiante n’est en réalité réellement dangereuse que si ses fibres se propagent dans l’air de l’habitation. Si l’amiante est non friable et encore en bon état, vous ne risquez à priori rien. Néanmoins, cette présence d’amiante constitue une « épée de Damoclès », car avec le temps, son état se dégradera immanquablement. A vous de voir si cela est acceptable ou non, au vu des autres avantages que présentent le bien.

S’il s’agit d’amiante friable non protégée, il y a par contre danger immédiat ! Dans ce cas, n’acceptez pas le bien en l’état ou déduisez les frais de désamiantage du prix d’achat.

Que faire si je découvre de l’amiante après l’achat ?

Parfois il vaut mieux ne rien faire ! C’est le cas si l’amiante est non friable et en bon état : la retirer vous ferait courir des risques inutiles. Si son extraction est aisée et peut se faire sans outils tranchants, vous pouvez la retirer en prenant quelques précautions :

  • Humidifier largement la zone de travail pour empêcher les fibres d’amiante de s’envoler.
  • Proscrire les outils tels que scies sauteuses, visqueuses, ponceuses ou perceuses.`
  • Ventiler abondamment si les travaux se font à l’intérieur.
  • Ne pas utiliser d’aspirateur.
  • Manipuler les déchets avec précaution, ne pas les jeter par terre.
  • Se débarrasser des déchets d’amiante dans un parc à conteneur équipé pour recevoir de tels déchets.

Si il s’agit d’amiante friable ou en mauvais état, il faut impérativement faire appel à une société agréée de désamiantage. Les frais sont souvent importants et il n’existe malheureusement pas de primes actuellement en Belgique.

En conclusion

Dans tous les cas, en Belgique, un dépistage automatique et légal des bâtiments contaminés n’est pas organisé comme c’est le cas en France.

Par conséquent, le recours ”en première ligne” à un expert immobilier afin d’identifier et classifier la menace potentielle, sera la manière la plus simple et la moins coûteuse de garantir votre portefeuille, car la présence d’amiante a et aura de plus en plus des implications sur la valeur du bien immobilier (les coûts de désamiantage étant très élevés) et surtout, de protéger la santé de votre famille.

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